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[DIVERS] logique tetravalente
Bonjour!
Je poursuis ici l'approche ontologique ou gnoséologique commencée
plus tôt par Manuel: je me demande *de quoi* nous parlons ici et
*qu'est-ce que nous savons* de ce dont nous parlons ici.
Pour ce faire, je cède d'abord la parole à l'ami Jacques Louys:
> je rappelle un peu ce qu'est la transduction dans mon champ :
>
> "Le système articulatoire de ce que Freud appelait des
> “Vorstellungsrepräsentanz”, des “tenants-lieu de représentation”, va
> rassembler les éléments articulés piochés dans le vécu de la personne
> et constituer ce corps de l’Inconscient qui est donc une interface .
> Il ne faut pas prendre ce “corps psychique” comme le contenant d’un
> contenu, mais comme une organisation tridimensionnelle d’éléments
> articulés, comme un ensemble mathématique qui filtre les informations
> passant du dehors au dedans et inversement .
>
> Ces informations filtrées deviennent des messages par l’effet d’une
> transduction . Transduction vient de "trans-", qui veut dire en latin :
> au-delà, de l’autre côté, par dessus, et de “ductio” qui vient de
> “ducere” : conduire . C’est « ce qui conduit au-delà » . Cela sert en
> physique pour qualifier la transmission d’un signal : c’est le passage
> d’un message par transformation de ce message d’une forme dans une
> autre ( avec au moins un des signaux de nature électrique ). Récupéré
> par la biologie, le mot sert à qualifier les récepteurs nerveux de la
> peau de "transducteurs" . Ces récepteurs font passer un message
> physique, une pression par exemple ou un son, en un signal électrique
> parcourant les fibres nerveuses jusqu’au cortex . L’action d’une
> hormone sur ses récepteurs cellulaires est aussi une transduction,
> interne cette fois-ci . Par extension, les communications de morceaux
> d’A.D.N. entre bactéries par des bactériophages sont aussi qualifiées
> de transductions ainsi que les échanges entre cellules par des virus ou
> des pseudovirus ad hoc (pseudovirions).
Jusque là, tout va bien: "transduction" me semble un nom approprié pour
cette incorporation des informations provenant de sources externes ou
internes dans le système formant notre inconscient.
> Nous utiliserons ce terme pour qualifier au mieux cette incorporation
> de signifiants dans le système fonctionnel oscillatoire constitutif de
> l’Inconscient car les informations totipotentes des éléments externes
> ou internes se transforment par filtrage en des “messages” . C’est une
> dégradation de l’information, si l’on veut et une limitation pour
> l’homme de l’accès au réel..."
C'est pas mal ce que je pense comprendre, oui.
Mais lire ceci vient de me faire découvrir comment exprimer de façon
qui me semble compréhensible une impression qui me trotte en tête
depuis la première fois que j'ai vu employer la formule ¬ S pour
désigner ce-qui-est,
L'auteur cité plus haut par Jacques Louys écrit fort bien au sujet
de la transduction: "C'est une dégradation de l'information".
Donc si je le comprends bien, ¬ S est l'application de l'opération
"transduction" à la totipotence, le résultat étant un message, c-à-d
une forme dégradée de l'information.
OK, mais rien ne m'indique que ce message se réfère à un élément de
ce-qui-est plutôt qu'à un élément de ce-qui-ni-est-ni-n'est-pas ou à un
élément de ce-qui-est-et-n'est-pas ou à un élément de ce-qui-n'est-pas.
Ce message peut tout aussi bien se référer à un élément de n'importe
lequel des 4 pôles de la tétravalence, non ?
Par exemple effet, une même information qui nous parvient d'un morceau
de bois enflammé est actuellement "transduite" par notre pensée en un
message signalant une combustion exothermique du bois dans l'oxygène
de l'air (c'est bien un élément de "ce-qui-est") mais a été dans le
passé "transduite" par la pensée de nos ancêtres en un message signalant
une décomposition exothermique du bois en air subtil et en phlogistique
(c'est bien un élément de "ce-qui-n'est-pas").
Donc l'opération "transduction" dégrade bel et bien les informations
totipotentes, mais le résultat n'appartient pas nécessairement au pôle
"réel" (ce-qui-est), il peut appartenir à n'importe lequel des 4 pôles
de la tétravalence!
Autrement dit la formule ¬ S ne désigne pas nécessairement "oui", elle
peut tout aussi bien désigner "non", "oui et non" ou "ni oui ni non".
Pour dire cela à la façon de PL4C, ce que la formule ¬ S de l'érudit
cher à BEA désigne, c'est l'ensemble { T, F, B, N } vu que l'opération
"transduction" dégrade les informations totipotentes en éléments de
l'ensemble des 4 pôles de la tétravalence.
Comme ¬ S désigne ainsi indifféremment les 4 pôles de la tétravalence,
on ne peut pas l'utiliser pour désigner ce-qui-est à l'exclusion des
3 autres pôles.
Ceci me donne irrésistiblement l'impression que ce fameux érudit dont
BEA nous a parlé est tombé dans l'erreur aristotélicienne (qui est de
refuser toute forme d'existence à ce-qui-ne-fait-pas-partie-du-réel)
en écrivant sa formule ¬ S pour désigner seulement ce-qui-est.
Me semble que ceci devrait planter le dernier clou du cercueil de cette
formulation inutilisable en logique formelle, non ?
À quel endroit me trompé-je dans ce raisonnement ?
Amitiés,
Norman.
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