[Date Prev][Date Next][Thread Prev][Thread Next][Date Index][Thread Index]
[DIVERS] Re: [clivage mental]
Bonjour Laurence
Sauf qu'il semble que cette histoire de singes est tout à fait
inventée et ne s'est jamais produite dans la réalité
Extrait de http://www.angryvet.org/francais/03_articles/partie2.htm
" «Quand les éthologistes de l'université de Kyoto ont observé les
macaques de l'île de Koshima, ils ont vu un jour une jeune femelle de 18
mois ôter le sable qui collait à la surface d'une patate douce en la
jetant dans l'eau de mer. Après l'avoir nettoyée, elle s'en délecta. Les
autre singes, par contre, mangeaient des patates pleines de sable.
«Ah, l'inventivité de la jeunesse ! L'innocence des jeunes pas encore
imprégnés par leur culture.
«Imo, c'est ainsi que fut baptisée cette géniale adolescente, enseigna
le truc à sa mère ainsi qu'à ses copains et copines, qui s'empressèrent
de montrer la technique à leur propre mère.
Chose insupportable que l'inversion du processus éducatif, quand celui
qui ne sait pas apprend à celui qui sait !
«En six ans, entre 1952 et 1958, tous les jeunes macaques avaient appris
à nettoyer leurs patates à l'eau de mer. Les adultes (les vieux, sans
intention injurieuse) qui n'avaient pas d'enfant intelligent
continuaient à manger des patates pleines de sable qui crissaient sous
les dents.
«Brusquement et mystérieusement, en automne 1958, du jour au lendemain,
quasiment tous les macaques lavaient leurs patates. Simultanément, sur
d'autres îles, des macaques s'étaient mis à laver les patates.
«Ce curieux phénomène fut appelé le "phénomène du centième singe".
Peut-être est-il apparenté à ce que Jung décrivait sous le nom
d'"inconscient collectif" ?
«Le nombre réel n'est pas connu, était-ce réellement cent ? Dès qu'un
certain nombre avait acquis ce comportement, toute la colonie ainsi que
d'autres colonies n'ayant aucun contact avec la première adoptaient ce
même comportement. Jusqu'à présent, personne ne s'explique ce phénomène.
C'est comme si un point critique de non-retour apparaissait, avec une
nouvelle conscience collective, au-delà des frontières de l'espace.
«Ce chiffre varie suivant le concept et la population.
«Dans le cas des phénomènes étranges qui se passent entre les humains et
les chiens, quel sera le chiffre ? Cent mille, un million, un milliard ?
Plus vous serez nombreux à en prendre conscience, plus un chiffre élevé
sera atteint. Est-ce que ce sera demain, dans dix ans, dans cent ans ?
Peu importe. Un jour proche, je pense, le point de non-retour sera
atteint et l'humanité acceptera de nouveaux cadres de pensées, incluant
la nécessité de s'occuper du comportement de nos chiens et d'accueillir
les phénomènes étonnants dont je parle dans ce livre.»
Malheureusement, cette histoire «avalée» tout rond par des centaines de
milliers de personnes est fausse. On la doit à Lyall Watson, un auteur
spécialisé dans le paranormal, qui a un peu interprété les faits pour
donner du poids à la théorie de la conscience collective. Voici ce qui
s'est passé en réalité : il y a bien eu plusieurs études sur les singes
de l'île de Koshima (Baldwin, 1980 ; Imanishi, 1983 ; Kawai, 1962), mais
il n'existe aucune preuve pour appuyer cette sensationnelle histoire ;
il n'y a même pas de phénomène comme tel à expliquer. Cette expérience,
raconte Michael Shermer (Why People believe Weird Things :
Pseudoscience, Superstition and Other Confusions of our Time, New York,
W. H. Freeman and Company, 1997, p. 18), a débuté avec une troupe de 25
singes en 1952. Par la suite, chaque nouveau singe de l'île était
soigneusement observé par les chercheurs. En 1962, la troupe comptait 59
singes et exactement 36 d'entre eux lavaient leurs patates sucrées.
L'acquisition soi-disant brusque et mystérieuse, «en automne 1958, du
jour au lendemain», de ce nouveau comportement a pris 10 ans dans les
faits, et les 100 singes en question n'étaient en réalité que 36 en
1962. Par ailleurs, précise Shermer, on peut spéculer longtemps sur ce
que ces singes savaient vraiment, mais le fait demeure que ce ne sont
pas tous les singes qui avaient adopté ce comportement. Même chez eux,
sur leur île, les 36 singes n'ont jamais fait fonction d'une masse
critique qui aurait déclenché un changement instantané du mode
d'alimentation. Et même si on a rapporté des comportements semblables
sur d'autres îles, ces observations ont eu lieu entre 1953 et 1967. Ce
n'était pas soudain ni nécessairement relié à Koshima. Les singes des
autres îles ont très bien pu découvrir tout seuls cette nouvelle façon
de faire, ou encore des habitants d'autres îles ont pu leur enseigner.
Il n'y a rien de remarquable ni de miraculeux dans cette histoire. «Les
vrais scientifiques n'improvisent pas les détails et ne tirent pas de
conclusions en s'appuyant sur des anecdotes et des fables de
grand-mère», conclut Shermer. "
Mais bon, c'est une belle histoire :-))
Amicalement
AJH
..
freemind a écrit :
>Le Wed, 12 Oct 2005 23:54:54 +0200, AJH <ajholbecq@alicemail.fr> a écrit:
>
>
>
>>>
>>>
>>>
>>Bonsoir
>>Je l'ignorais... Est-il possible d'avoir des exemples et des précisions?
>>
>>
>
>A parler d'émergence j'aime l'histoire des singes lavant soudain leurs
>patates de façon synchrone à des kms de distance, donc sans possibilité de
>communication directe. Voilà un exemple typique où il est utile de faire
>l'hypothèse d'un lien qu'on ne peut pas encore observer. Problème
>similaire à la télépathie...
>
>Amicalement
>
>Laurence
>
>
>
===========================================================
Liste de diffusion UMMO "DIVERS" (Tout ce qui n'entre pas dans les 4 autres listes).
Pour envoyer un message: soit fonction "répondre", soit
mailto:ummo.open@ummo-sciences.org
Soumis à la charte:
https://www.ummo-sciences.org/nvle_charte.htm
Archives de la liste:
http://archives.ummo-sciences.org/ml/ummo.open-AAAAMM/maillist.html ( en remplacant AAAA par l'année et MM par le N° du mois)
Pour se désinscrire :
mailto:ummo.open_request@ummo-sciences.org?subject=unsubscribe
===========================================================