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[DIVERS] Education/enseignement
Bonsoir,
Qq commentaires sur l'éducation. Vous reconnaîtrez sans peine la source
d'inspiration. :o)
> Jansen a écrit :
> Il y a manque réel d’éducation dans l’éducation moderne. Comment nos
> jeunes
> pourraient juger l’Europe alors même que les enseignements à ce sujet
> frôlent
> le zéro plus !!!
GTP :
Tu parles d'éducation ET d'enseignement.
Les enseignants assurent que leur boulot n'est pas de faire de
l'éducation (ce sont les parents qui doivent faire ça) mais de
l'enseignement. On peut réfléchir à la question.
L'analyse est un peu "courte", d'ailleurs, car lorsque ces mêmes
enseignants se retrouvent avec une classe de 40 élèves dont 80% ne sont
pas éduqués à respecter la communauté, c'est la catastrophe pour eux
et pour les 20% d'élèves qui respectent les règles communes.
On perçoit que le problème de l'enseignement/éducation est un problème
global, car tant que le moteur de l'action des individus est le profit
personnel avant tout et à tout prix, le respect de la collectivité ne
prendra pas corps.
Par quoi commencer ?
L'éducation des parents (ou des futurs parents).
On considère que conduire un véhicule sans les connaissances
nécessaires, les réflexes appropriés et un "psychisme sain", est un
danger ; Par contre, il ne vient à l'esprit de personne qu'éduquer des
enfants demande, en plus de l'amour bien sûr, de grandes connaissances,
des réflexes appropriés et un profil psychique hyper sain.
On sait que sans amour, rien n'est possible, mais que dire de ces
parents qui semblent techniquement et psychologiquement totalement
désemparés devant leur progéniture et qui pensent que la moindre
frustration à leur égard est une chose interdite et néfaste à leur
développement.
Donnons aux parents non seulement les moyens, mais encore l'obligation
de se former à l'éducation de leurs enfants.
Je crois qu'il devrait exister des cours, simples, obligatoires à
partir du collège, qui donnent des bases utiles aux futurs adultes dans
ce domaine.
Un petit cours pour un *énorme* profit.
Cela me semble être le minimum pour rompre le cercle vicieux dans
lequel nous sommes engagés.
> Je pense qu’avant de faire la révolution, de songer à cette solution
> terrible et
> horrible de séparer parents et enfants, de voir si notre système ne
> pourrait pas
> être considérablement amélioré par le simple fait de réformes.
Certains se sont essayés aux réformes de l'enseignement. Ils en sont
morts.
En France, et dans la plupart des pays, le système d'enseignement est
un monstre, un réseau, entité "vivante", aux mécanismes de défense
extrêmement puissants.
Une réforme, d'un bloc sera incapable de le faire évoluer la bête. Il
faut travailler dans le temps et commencer, dans le même temps, une
éducation des futurs parents.
Les programmes d'enseignement valides existent.
Un bon début serait de faire en sorte que les enseignants soient
choisis parmi les ***meilleurs d'entre-nous*** et non pas parmi ceux
qui optent pour des périodes de vacances intéressantes et peu d'heures
de travail.
Cela implique que les postes d'enseignants doivent impérativement être
VALORISÉS.
Or, aujourd'hui, demandez à un enfant s'il préférerait être star de
cinéma ou enseignant, joueur de foot ou enseignant ? Il n'y a pas
photo.
Il y a un énorme travail de communication à faire !
Mais quelle chaîne de télé préférera, aujourd'hui, inviter un prof à
une émission plutôt qu'une star de cinéma ou du ballon rond ?
Quel parent s'active à promouvoir cette fonction primordiale à ses
enfants ? Je ne dis pas qu'il n'en existe pas, je pense simplement
qu'ils sont archi minoritaires.
Il existe une profusions de moyens, outre le salaire, de re valoriser
la profession clef d'enseignant.
Les méthodes de sélection, quant-à elles, devraient être basées autant
sur les aptitudes psychiques personnelles à l'enseignement que sur les
connaissances pures de la discipline à enseigner. C'est flagrant pour
les "petites classes" et le collège.
A quoi sert un enseignant hyper calé dans sa discipline s'il est
incapable de passionner sa classe, ou tout simplement même, de la gérer
?
Nous voyons, tous les jours, des enseignants pourtant bien intentionnés
devenir de véritables fossoyeurs de l'activité mentale parce qu'ils ont
été mal formés et qu'ils ne sont personnellement pas doués pour
l'enseignement. Ils sont souvent morts de peur devant leur classe. Ils
se vengent le plus souvent en utilisant l'ironie et l'humiliation
vis-à-vis des élèves. Un véritable drame pour les esprits en maturation
de nos enfants !
Un autre aspect de ce problème : avoir des classes de dix élèves est
considéré comme un luxe.
Tant que la société préférera mettre ses ressources dans l'armement
et/ou l'appropriation pathologique de bien personnels, plutôt que dans
l'éducation et l'enseignement, nos problèmes persisteront.
Le frein n'est pas seulement financier ou politique, il est psychique
comme nous le serine à longueur de lettres nos amis d'outre-là-bas.
Quand commence-t-on à changer tout ça ?
Amitiés respectueuses à tous,
GTP
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