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[DIVERS] Re: lettre H-32 [scotomic vs paradigmatic]




paradigm |ˈparəˌdīm| |ˌpɛrəˈdaɪm| |ˌparədʌɪm|
noun
1 technical a typical example or pattern of something; a model :  
there is a new paradigm for public art in this country. See note at  
model .
• a worldview underlying the theories and methodology of a  
particular scientific subject : the discovery of universal  
gravitation became the paradigm of successful science.
2 a set of linguistic items that form mutually exclusive choices in  
particular syntactic roles : English determiners form a paradigm: we  
can say “a book” or “his book” but not “a his book.” Often  
contrasted with syntagm .
• (in the traditional grammar of Latin, Greek, and other inflected  
languages) a table of all the inflected forms of a particular verb,  
noun, or adjective, serving as a model for other words of the same  
conjugation or declension.
ORIGIN late 15th cent.: via late Latin from Greek paradeigma, from  
paradeiknunai ‘show side by side,’ from para- ‘beside’ +  
deiknunai ‘to show.’

Thesaurus
paradigm
noun
why should your sets of values be the paradigm for the rest of us?  
model, pattern, example, exemplar, template, standard, prototype,  
archetype. See note at model .

syntagm |ˈsinˌtam| |ˌsɪnˈtøm| |ˌsɪntam| (also syntagma |sin 
ˈtagmə| |sɪnˌtagmə|)
noun ( pl. syntagms |ˌsɪnˈtømz|or syntagmas |sɪnˌtøgməz|or  
syntagmata |sinˈtagmətə| |sɪnˌtøgmədə| |-mətə|)
a linguistic unit consisting of a set of linguistic forms (phonemes,  
words, or phrases) that are in a sequential relationship to one  
another. Often contrasted with paradigm .
• the relationship between any two such forms.
ORIGIN mid 17th cent.: via late Latin from Greek suntagma, from  
suntassein ‘arrange together.’



voilà en gros "la gravité universelle était le nouveau paradigme  
des scientifiques"
(ça veut dire qu'il ne l'est plus, ahaha)
L'information la plus importante du dico c'est "often" (souvent) dans  
la phrase "est souvent opposable à syntagmatique"). parfois ce n'est  
pas souvent mais ça arrive
je pense que l'auteur a percuté sur l'aspect topologique de ce terme,  
en raison du fait que tout psychisme dans l'univers percute d'abord  
une définition qui est fonction des modèles qu'il possède ;
"l'onde de choc paradigmatique", renvoie à l'étude du suivi de  
l'infiltration dans une population d'une idée-modèle (fondatrice,  
dénouante), conduisant à un reconditionnement de la structure  
neuroassociative.... je ne vois pas où est la "poudre aux yeux":-)
ceci se connecte avec l'autre sujet sur la scotomie, et dans ce que  
l'auteur a signifié c'est plutôt avec elle que se compose une  
opposition [scotomic vs paradigmatic].

[JLS]
le déni est une source de maux formidables :
- perversion, névrose (déni du non-structuré  = tentation pour les
structuralistes )
- psychose (déni  du structuré  = tentation pour les anti-
structuralistes )
et si le développement "oummain" avait à faire avec la scotomisation
des règles instinctives, nous aurions raison de suivre une autre voie
et d'échapper au péché d'angélisme

je trouvais également comme Norman que la scotomie définie dans la  
lettre était bizarrement positivée en quelque sorte, si tant est  
qu'on se dit que l'oubli est aussi un irrésolu, qui parfois resurgit  
avec une tête à faire peur. Mais aussi la scotomie pour concerner la  
cicatrisation volontaire, le surpassement ou une sorte de capacité,  
si tant est qu'elle est juste, de suturer les blessures et les  
injustices : ce serait le même concept. En quelque sorte ce qui est  
voulu annulé, il faut toujours hélàs annuler qqchose qqpart, n'est  
plus l'existence de la douleur, mais sa raison => sa non-raison  
justement, l'injustice, l'irrationnel qu'il y a en soit, c'est ça qui  
est voulu scotomisé, et dès lors on rattrape la sens sens donné.


Le 13 févr. 06 à 08:47, Norman Molhant a écrit :

> [JP]
>> La définition de "paradigmatique" que donne Norman est  
>> incomplète, me
>> semble-t-il. Mon dictionnaire encyclopédique donne aussi : " Les  
>> unités
>> appartenant à un même paradigme sont en rapport paradigmatique ".  
>> F. de
>> Saussure oppose ce type de rapports (in absentia) aux rapports
>> syntagmatiques (in praesentia). © Hachette Livre, 1998) .
> [NM]
> Et la définition de paradigme est "(1) mot type qui est donné  
> comme modèle
> pour une déclinaison, une conjugaison, (2) ensemble de termes qui  
> peuvent
> figurer en un point de la chaîne parlée", ce qui fait que "Les  
> unités
> appartenant à un même paradigme" sont les mots obéissant à une  
> même
> conjugaison ou les termes pouvant figurer à la même place dans une
> expression, ce qui rend parfaitement claire la définition de  
> Saussure:
> les unités en rapport paradigmatiques sont les éléments de phrase  
> pouvant
> occuper la même fonction dans le discours (p.ex.: les synonymes, les
> analogues, etc.).
> Autrement dit, ta définition et la mienne disent la même chose.


>
>> Dans cette lecture, l'utilisation de cet adjectif devient  
>> normale : "l'onde
>> de choc paradigmatique" devient "l'onde de choc dans les unités  
>> appartenant
>> à notre paradigme", et ceci me paraît cohérent avec le reste de  
>> la lettre.
>
> L'emploi du mot "paradigme" comme synonyme de "modèle", "type" ou  
> "exemple"
> est exclusif aux domaines de la grammaire, de la linguistique et -  
> depuis
> peu - de l'épistémologie (où ce terme désigne la conception  
> théorique
> dominante qui a cours à une époque donnée dans une communauté  
> scientifique).
> En outre, la présence du terme "scotomiser" est typique de  
> l'écriture des
> auteurs précédents : l'utilisation parfaitement adéquate d'un  
> terme rare
> (perso, je ne connaissais pas ce terme avant la lecture de cette  
> lettre.
> D'ailleurs, à part notre ami JLS qui doit l'avoir connu au cours de  
> ses
> études de spécialité, combien d'entre nous connaissaient ce  
> concept avant la
> lecture de cette lettre ?)
[NM]
Plusieurs, si j'en crois mon courrier et ma culture, mais le terme  
scotomiser
me paraît tout sauf adéquat ici, l'aveuglement et le déni de la  
réalité étant
des sources de maux plutôt que de progrès.

[JP]
> ... il n'est pas exclu de réfléchir aux conséquences sociétales
> d'une pratique télépathique dans nos sociétés actuelles : tout  
> notre droit
> oral et les capacités de "contrôle" des flux d'informations entre  
> individus
> sont remis en cause. La partique de la télépathie exige une  
> révolution
> éthique (à notre niveau). Il y a là, véritablement me semble-t- 
> il, matière
> à "onde de choc paradigmatique...".
[NM]
"Onde de choc exemplaire", peut-être; "onde de choc modèle", si tu  
veux,
mais modèle de quoi?; "onde de choc typique", c'est imaginable...
Mais "onde de choc paradigmatique" c'est du confusionisme, c'est  
jeter de
la poudre aux yeux, c'est utiliser de grands mots savants pour masquer
l'inanité de la chose signifiée...

[JP]
> et l'auteur paraît y avoir au moins réfléchi, à défaut d'avoir  
> eu des
> comptes rendus de cette sorte d'expérience.
[NM]
Euh...  Peut-être en effet a-t-il réfléchi à la meilleure façon  
de faire
avaler des couleuvres à ses lecteurs...

== oui ça j'ai essayé d'expliquer, cette procédure que tu as  
détectée, c'est ce qui est voulu ouvertement, techniquement est  
induit au lecteur l'instruction d"'ouvrir son coeur" => ça colle  
presque à la théorie du malade mental dont le subconscient fait  
passer des vessies pour des lanternes à son conscient


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