[Date Prev][Date Next][Thread Prev][Thread Next][Date Index][Thread Index]

[DIVERS] [LANGAGE] [NR15]




Bonjour Didier !

[GTP]
>>Concernant le mode de pensée et le langage que j'ai appelés  
>>"fonctionnels", par opposition à "objet", on voit bien dans
>>la série des soncepts qu'aucun n'est possible en apprentissage
>>sensitif,

Pas sûr.

J'ai vu plein d'enfants faire des généralisations majeures (et
erronnées) dans leurs premières années de parole, typiques des
langues agglutinantes (alors que leur propre langue ne l'est pas),
comme penser que tous les mots qui commencent par le son "auto"
désignent des véhicules ou des objets mobiles (d'où surprise
quand "automate", par exemple, s'avère désigner un jouet animé
stationnaire (malgré "auto") ou quand "autorité" s'avère désigner
un concept abstrait incarné sous la forme d'un papa courroucé
plutôt qu'un véhicule).
C'est très fréquent quand les enfants sont issus d'une famille
multiculturelle, à mon expérience, mais cela se manifeste aussi
dans les familles monoculturelles (françaises, p.ex.).
Le phénomène se résorbe très vite, le modèle de construction
des mots par combinaison de fonctions (ici, la fonction de
mobilité/déplacement) étant rapidement abandonné par l'enfant
(présumément faute de renforcement positif).

On peut facilement imaginer qu'un enfant, élevé dans une culture
où le son Y (le "i mouillé") marque l'assemblage, la pluralité
sans distinction dans tous les mots où ce son apparaît,
assimilera rapidement ce son au concept d'assemblage, de
pluralité.

Vous me direz qu'il s'agit du processus normal de découverte des
radicaux sémantiques ou étymologiques par l'enfant.
Je suis bien d'accord.  :)
Il me semble que l'apprentissage de ces radicaux sera d'autant
plus rapide que ceux-ci sont plus simples (un seul son) et moins
nombreux (une vingtaine, par exemple, ou quelques dizaines comme
dans le langage pour handicapés physiques BLISS SYMBOLICS).

[GTP 2]
> EBAYAA a aussi du sens pour moi, trop :o)

Désolé pour la joke, mais c'est irrésistible:
   Ebay Aa!
Et non, je ne suis pas client chez eux.  :)
Ni actionnaire.  :)

[JP]
>>On n'est pas dans le flou. Je considère le mot "fonction" au  
>>sens de "relation logique" entre deux ou plusieurs variables,
>>qui sont ici des concepts. C'est une extension aux idées du
>>concept mathématique : y est fonction de x
>>L' "action" ou plutôt l' "effectivité" (A), qui est le mot
>>qui me semble le plus adapté, est la relation logique entre
>>une entité et son constat empirique : dans cette logique, une
>>entité est déclarée "effective" parce que empiriquement
>>constatée ou constatable. On peut aussi bien dire "active" ou
>>"réelle" : le fondement logique est le même.

[GTP 2]
> OK.
> Si on tient compte de l'ontologie tetravalente ummite, il y aurait  
> des "entité effectives" AIOOYA ou AIOOYEEDO ou AIOOYAOU et des  
> "entités non effectives" AIOOYA AMMIÈ.

Non.
AIOOYEEDOO est forcément non effectif: pas de A après le Y.
Et AIOOYA est forcément effectif: il y a un A après le Y.

> Ce n'est sans doute pas si simple parce que des "entités" AMMIÈ  
> peuvent-elles êtres véritablement déclarées "non effectives" =  
> n'ayant aucun effet ?

Pas du tout!
Elles sont "effectives" en ce qu'elles sont constatables *par
l'effectivité (A) de leurs associations durables (MM) avec des
sentiments/émotions (IE).
C'est exactement le décodage du mot AIOOYA AMMIE

   Vérifiabilité de (A) distinctes (I) entités durables (OO)
                        groupées (Y) vérifiablement (A)
   par la
   vérifiabilité de (A) leurs associations durables (MM)
                        avec distinctes (I) images mentales (E)

> L'amour n'a-t-il aucun effet, ou n'a-t-il aucun effectivité ?\

Vu qu'il est AIOOYA AMMIE, il a une effectivité.

> Bref, si on peut comprendre ce que pourrait être une "entité  
> effective", on comprend moins bien ce que serait une "entité non  
> effective" ?

Un mensonge, une fausseté, une chose imaginaire, p.ex.: une fée,
un dragon, Santa-Claus, une héroïne de roman.

Le mot est AIOOYEEDOO, que tu peux décoder
   Vérifiabilité de (A) distinctes (I) entités durables (OO)
                        groupées (Y) en images mentales durables (EE)
                        formées comme (D) des entités durables (OO)

Et oui, Hercule Poirot n'est qu'une image mentale durable
formée comme à une entité durable (en l'occurence: un détective
belge de petite taille et un peu maniaque).  :)

> Il semblerait, finalement, que par "entité" tu signifies "existence".  
> Auquel cas, il faudrait pouvoir décliner le soncept (A) sous quatre  
> formes.
> Mais ici, même problème. Qu'est-ce qu'une existence "ineffective" ?

Mais non.
Quand une existence n'est pas effective, on n'utilise *pas* le
radical A (soncept A, idéophone A, whatever).
Quand on emploie A, c'est que l'existence a une certaine effectivité,
c'est pourquoi tu le retrouves après le Y dans les 3 catégories
logiques d'existence effective  AIOOYAA (constatable),  AIOOYAU
(potentielle),  AIOOYA AMMIE (par association avec des sentiments)
mais pas dans la 4-ième catégorie logique, celle du faux, de
ce-qui-n'existe-pas: AIOOYEEDOO.

[JP]
>>L'utilisation du mot "ensemble" est un raccourci "objet" de  
>>mon fait pour être moins lourd à la lecture. La fonction
>>correspondante est celle de "groupement", celle d'une ou
>>plusieurs relations collectivement partagées par des "entités",
>>par opposition à la relation d'association (M) qui cible
>>plus "individuellemment" et en principe pas des groupes.

[GTP 2]
> Si j'ai bien compris, la fonction [ENSEMBLE] "décrit" une relation  
> (qui peut être complexe) entre deux ou plusieurs [ENTITE]. Mais comme  
> [ENTITE] est elle-même, logiquement dans ton système, une fonction,  
> nous avons une fonction s'appliquant à deux fonctions = la fonction  
> [ENSEMBLE] reliant 2 (ou plusieurs) fonctions [ENTITE].
> Mais, si je n'ai pas fait d'erreur d'interprétation, un problème  
> surgit car, si la fonction [ENTITÉ] (soncept) est bien atomique,  
> comment faire apprendre cette brique aux jeunes ummites ?
> Quel support informatif (langage de travail au sens large) permet aux  
> ummites de faire apprendre leurs soncepts de base à leur progéniture  
> et ceci depuis l'aube de leur langage ? (c'est à dire sans même  
> utiliser de moyens de haute technologie).

La simple utilisation fréquente de mots où le radical O indique qu'il
s'agit d'un objet, d'une entité, d'une créature, d'un être, d'une
chose plutôt que d'une idée.  Exactement comme sur Terre, quoi!
Si le radical O ne sert qu'à indiquer que le mot désigne/concerne un
machin, un quidam, un "être" quelconque, les enfants auront tôt fait
de décoder cet usage et de former l'association entre le "radical O"
et le "fait d'être une entité".

C'est comme cela que de similaires associations se font chez les
jeunes humains (pour des centaines de radicaux), alors je ne vois
pas de raison pour penser que le même processus ne soit pas à
l'oeuvre chez des gens qui n'utilisent que quelques dizaines de
radicaux.

> C'est là *une question fondamentale* car les ummites ne parlent nulle  
> part d'un langage en amont de leur langage de premier niveau, langage  
> qui leur permettrait de faire apprendre les soncepts à leurs enfants.
> Ou alors il faudrait faire appel à un inné (B.B. pourquoi pas)  
> élément que ne prend pas en compte le système que tu proposes.
> 
> Si [ENTITE] n'est pas une brique atomique, un abîme s'ouvre.
> De toute façon, quel que soit le niveau auquel s'arrêterait cet  
> abîme, on retrouverait le même problème lié au "langage de support"  
> permettant l'apprentissage de ces briques fondamentales.
> 
> Une solution ?

A quel problème ?
Je ne vois aucun problème là, en fait.
Nos enfants font facilement un apprentissage similaire quoique
beaucoup plus difficile, alors je ne vois pas où est le problème.

[GTP]
>>Or, ils le font. Donc, ces deux systèmes
>>sont, d'une façon ou d'une autre, avec plus ou moins de perte
>>informative, compatibles.

La partie commune, similaire, c'est la faculté d'apprendre
un langage "comme le font les enfants": par immersion.

Je suis certain que, plongés dans la société oummaine, la
plupart d'entre nous seraient capables d'apprendre au moins
à "palé piti nèg" dans leur langage.

Et n'importe quel très jeune enfant humain plongé dans la
même société n'aurait aucun mal à assimiler leur langage de
premier niveau encore bien plus facilement qu'il n'apprendrait
le néerlandais (une langue très facile) ou l'espéranto (qui
est encore plus facile).

[GTP]
> Nous aurions le même problème pour expliquer le mot "processeur" à un  
> alchimiste du Moyen-Age. Nous finirions par lui dire quelque chose  
> comme : " ce terme peut être traduit par " : "élément matériel de  
> très petite taille faisant des calculs très rapidement". Tout en  
> employant des mots "objet" dans un mode de pensée non incompatible,  
> l'alchimiste ne comprendrait rien. Pour qu'il comprenne, il faudrait  
> qu'il fasse un stage de formation qui prendrait 30 ans de sa vie.

Tu fais allusion au manque de référents, à cause d'un trop grand
écart culturel.  La solution (bien connue) consiste à réduire
l'écart culturel en apprenant (par exemple par immersion) la
culture de l'autre.

[GTP]
>>Le côté déroutant ne vient à mon avis pas
>>de cette supposée incompatibilité, mais de l'indétermination des
>>suites de "fonctions" émises qui nécessite de faire un grand écart
>>sémantique à chaque fois.
>>Je dirait qu'il manque une pièce, importante, au processus pour que
>>ça marche.

Peut-être la pièce manquante est-elle tout simplement "la quantité
d'information": nous n'avons pas de quoi nous immerger dans cette
langue, pas d'assimil, pas de vidéos, pas d'enregistrements de
conversations, pas de bandes dessinées...  Pas d'interlocuteurs,
bref rien qui nous permette d'apprendre et d'assimiler ce langage.
Sans l'océan d'informations que nous utilisons pour apprendre par
immersion, comment pourrions-nous acquérir le "génie" de cette
langue, le "mode de pensée" correspondant ?

Amitiés,
           Norman.

===========================================================
Liste de diffusion UMMO "DIVERS" (Tout ce qui n'entre pas dans les 4 autres listes).
Pour envoyer un message: soit fonction "répondre", soit 
mailto:ummo.open@ummo-sciences.org
Soumis à la charte: 
https://www.ummo-sciences.org/nvle_charte.htm
Archives de la liste: 
http://archives.ummo-sciences.org/ml/ummo.open-AAAAMM/maillist.html ( en remplacant AAAA par l'année et MM par le N° du mois)
Pour se désinscrire : 
mailto:ummo.open_request@ummo-sciences.org?subject=unsubscribe
===========================================================