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[DIVERS] Re: Jeux vidéos
Bonjour,
>
> Constater que jeux X est plus populaires chez les filles que chez les
> garçon n'est pas un acte misogyne, mais un acte qui est le resultat
> d'un conditionnement spécifique. Le simple fait de faire des études sur
> les différences hommes-femmes implique qu'on s'attend à quelque chose
> d'importante - sinon, pourquoi le faire? On aurait également bien pu
> analyser des différences potentielles en fonction de la couleur de
> cheveux, de l'âge des grands-parents, de la couleur de la pièce ou on
> joue, etc.
Exactement, c'est juste un révélateur d'une structure culturelle qui la
plupart du temps ne fait même pas l'objet d'une réflexion ou d'une analyse,
donc encore moins d'une remise en cause saine.... C'est exactement cela une
croyance collective, c'est enfoui dans les strates plus profondes des
psychismes individuels qui eux continuent à reproduire le schémas sans en
être le moins du monde conscients. Ce que Charles Tart nomme : hypnose
collective.
Comme tout changement collectif prend racine dans des changements individuels,
c'est lorsque certains individus traversent une crise personnelle qui induit
chez eux une interrogation et une recherche induisant ensuite un changement
personnel qui fait ensuite tâche d'huile qu'on voit alors émerger de
nouvelles valeurs collectives.
>
> En plus d'être l'expression d'une valeur collective, une telle
> recherche la perpétue en faisant apparaître la catégorie "sexe" dans
> les medias. Tout ça sans qu'il y ait forcément un comportement sexiste
> de la part d'une des personnes impliquées. Parfois ce genre d'étude est
> même faite dans le but de combattre le sexisme.
Exactement, voir plus haut.....
>
> En fait, un bon nombre de féministe contribue activement à la
> préservation de valeur sexistes en insistant sur l'importance sociale
> de la catégorie "sexe". Elles font aussi l'erreur de voir l'origine du
> sexisme dans une exploitation ou une oppression des femmes (en tant que
> groupe) par les hommes (en tant que groupe), ce qui est facilement
> falsifiable comme principe général par la simple observation.
Exactement, on est en plein matérialisme appliqué, c'est-à-dire se servir
d'une différence "visible" pour engendrer ensuite des clivages injustifiés
qui de fait induisent de très graves distortions partout. Tout est dans la
tête, ce sont nos croyances les plus profondes qui façonnent ensuite notre
organisme. Si on regarde avec honnêteté cas par cas une série d'individus, la
variabilité est incroyable, et les cas borderline d'androgynie existent où
toutes ces fameuses différences sont complètement effacées... Quand on parle
de ces études sur les différences, je voudrais bien voir le protocole exact,
l'échantillon utilisé et la forme de la courbe de distribution.... C'est si
facile de généraliser en disant : les hommes sont X et les femmes sont Y en
effaçant ainsi d'un coup de plume abusif le tiers exclus qui dérange. Nous
sommes là en pleine illustration de l'utilisation d'une logique binaire,
alors ça sert à quoi de discuter sur des pages de la logique tétravalente?
Voilà un bon exemple où l'utilisation de la logique tétravalente ferait tout
simplement disparaître un faux problème et nous aiderait à enfin respecter
les spécificités et la complexité individuelles au delà de ces clivages
culturels abusifs simplistes et réducteurs qui ont en plus une fâcheuse
tendance à encourager la paresse mentale (je cite nos amis ummites).
>
> > [C] C'est n'importe quoi. Il y a plein d'études avec des scanners qui
> > ont
> > montré des différences parfois marquées dans le fonctionnement du
> > cerveau entre les hommes et les femmes. Les différences existent.
>
> Oui, sans doute. Si jamais on fait des expériences pareilles en
> fonction du type ennéagramme dont Laurence parle, on trouvera
> probablement des différences aussi. Après, la question est quelle
> importance on attribue à toutes ces différences identifiées.
Les différences mises en évidence par l'analyse à l'aide de l'énnéagramme sont
incroyablement subtiles et complexes, on n'a plus du tout affaire à des
catégories simples, on est initié à une approche systémique intégrative du
fonctionnement psychique inconscient.... On ne peut donc pas comparer.
La réalité est complexe et subtile. Donc dès qu'on utilise une grille
simpliste, on court le risque d'induire de gros dégâts collatéraux partout, à
tous les niveaux, style bulldozer traversant un jardin à l'anglaise.
>
> Je rappelle qu'il n'y a pas trop longtemps, on s'intéressait beaucoup
> aux différences entre les races. Je me souviens d'un livre du 19ème
> siècle qui explique que parce que la couleur de la peau des noirs
> ressemble plus à la couleur des singes, les noirs sont plus proches des
> singes que "nous" blancs (c'était bien sûr écrit par un européen) plus
> "évolués". C'était à l'époque un argument présentable parce qu'on
> attribuait une valeur particulière à la catégorie "couleur".
> Aujourd'hui nous considérons ces études, en fonction de notre attitude
> morale, comme ridicules ou ignobles. Les différences sont néanmoins
> encore bien réelles, rien n'a changé dans les faits.
Exactement, et en matière de sexisme, j'ai chez moi un livre de textes écrits
par des chercheurs connus du début du siècle sur les femmes, c'est au choix à
se plier en quatre de rire ou à hurler....Il y a eu malgré tout en un
demi-siècle de petits progrès vers un peu plus d'ouverture.....avec
évidemment d'immenses disparités entre individus, mais ça ce n'est pas
nouveau. Les individus n'évoluent pas au même rythme.
>
> Personnellement, je crois que la catégorie "sexe" va garder sa place
> dans la société bien plus longtemps parce qu'elle est déjà si ancienne
> et bien profondément ancrée.
Et basée sur des différences physiques amplifiées au jour le jour par l'impact
émotionnel de l'acte sexuel.... Il faut voir la répression féroce faite à
l'encontre des homosexuels, cela trahit bien la peur profonde de nombreux
individus de voir cette dernière frontière se dissoudre.... On en revient là
aussi au rôle clé de l'identité....Hors que nous enseignent les grands
maîtres spirituels, ainsi d'ailleurs que les grands thérapeutes? Eh bien
qu'une identité saine dépasse notre aspect corporel, donc une identité saine
est en fait une reconnaissance de notre partie spirituelle (l'âme
individuelle) qui elle n'a pas de sexe ni de couleur de peau, et que c'est
cette partie là qui anime et dirige le corps....
Laurence
>
> Konrad.
>
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