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[DIVERS] [tétravalence]





Je vais reprendre des éléments dont j’ai déjà beaucoup parlé, particulièrement la première 
année d’existence de la liste et je m’en excuse auprès de eux qui trouveront que je rabâche...

La logique aristotélicienne impose le tiers exclu : un terme d’un choix d’opposé, d’un 
élément dialectique, est vrai ou faux, pas de demi-mesure . Mais ce tiers est aussi exclu, en 
dehors du système dialectique, en ce qu’il permet le choix de la vérité ou de la fausseté des 
éléments de cette dialectique . Qui va décider de ce qui est vrai ou faux ? C’est la référence 
exclue de la dialectique de base . Grâce à l’existence d’un niveau supérieur, d’un expert, on 
aura celui qui assurera, qui portera cette référence externe et qui sera un Maître . Le Maître 
tranche  et pour cela, il ne peut être inclu dans la dialectique même .

Pour l’enfant, cette référence externe est apportée par la mère et ceux auxquels elle va faire 
appel, ceux qui vont incarner la fonction paternelle (qui peut être assumée par n’importe qui, 
y compris par la mère elle-même, bien sûr, quand elle joue ce tiers exclu référentiel pour son 
enfant) . Plus tard, à travers les petits maîtres d’école ou d’université, cette référence externe 
va se pérenniser dans l’éducation . Pourquoi ? Il s’agit de faire croire à la toujours grande 
valeur du Maître depuis l’invention du dieu transcendant dont le Maître est la figure sur terre 
. Ce mouvement aristocratique a reçu en effet son apogée avec la divinisation de César 
Auguste il y a deux mille ans . Cela ne date donc pas d’aujourd’hui ! La notion d’un dieu 
transcendant a conquis l’occident et a gagné le christianisme en transformant la référence 
familiale de Jésus au “Père” de sa religion, la Loi mosaïque, en le travestissant lui-même en 
divinité à son tour . Alors que le Christ venait symboliser l’anti-césar quand celui-ci se 
divinisait lui-même et que les juifs ne pouvaient l’admettre, la divinisation même de leur 
prophète va permettre au césar Constantin de rétablir la suprématie de la pensée 
aristotélicienne et l’empire . C’était la résurrection de l’empereur  qui avait eu chaud !

Certes, garder une référence externe pour les enfants ou pour les psychotiques est 
indispensable à cause du problème de la psychose . Celui qui se trouve confronté à la 
psychose va s’apercevoir de la passion mise par le psychotique à utiliser la dialectique 
aristotélicienne pour nier toute référence possible puisque toujours extérieure par principe et 
auquelle il ne peut avoir accès . Lui, il colle toujours à la dialectique du tiers exclu, pour 
rejeter la valeur de ce tiers exclu, soit qu’il le veut ou soit qu’il ne peut faire autrement par 
maladie, c’est un autre débat . Donc, au nom de la liberté, le sujet psychotique va décider 
capricieusement de ce qui est vrai ou pas en mettant “out” le référent externe dont la valeur 
est “forclose” pour lui et il va pouvoir délirer à l’aise . L’expert va le déclarer fou mais on ne 
quitte pas l’aristotélicisme : l’un y reste en niant la valeur du tiers au nom de l’extériorité de 
ce tiers et l’autre en incarnant le Maître bien pensant extérieur au nom de la fonction 
paternelle . L’expert ne va donc jamais pouvoir guérir le fou puisqu’il s’enferme dans la 
même logique que lui . C’est un rapport de force . C’est le même que celui entre le Maître et 
l’esclave .  Trente pour cent des prisonniers français actuels sont ainsi psychotiques .

De la même façon, l’esclave aristotélicien ne va jamais pouvoir se libérer du Maître puisqu’il 
participe de la même logique, exactement de la même façon que le psychotique avec son 
expert . D’où les échecs effroyables des révolutions du 19 et 20ème siècle collant à Hegel et 
à Marx, ces philosophes aristotéliciens par excellence qui croyaient s’en sortir en mettant la 
classe ouvrière comme Maître . Les folies furieuses et sanguinaires qui en ont résulté ne sont 
d’ailleurs pas terminées comme on peut le voir en Corée ou en Chine . 

Le pari de la logique tétravalente est donc de sortir du dilemme  de la pensée aristocratique 
en incluant la référence tierce en interne . C’est échapper aussi à la psychose et à la nécessité 
du tyran externe . Une décidabilité en interne devient alors possible et je ne vais pas ré-
exposer pourquoi ; les textes ummites n’arrêtent pas de parler de ça . Moi qui travaille sur la 
tétravalence depuis des décennies pour soigner les psychotiques et ne pas me contenter de 
les trouver fou en expertise, j’ai donc été très intrigué du contenu de ces lettres et j’ai 
recherché de quel courant de pensée elles pouvaient être issues . Que ces notions aient été 
discutées dans les sphères métaphysiques depuis longtemps n’est pas étonnant puisque la 
construction d’un dieu transcendant en découle ou non . Notamment par les bouddhistes qui 
ont été intéressés d’un système qui se passe d’un au-delà référentiel... Que l'on s'appuie sur 
ces travaux anciens n'a rien d'inutile et on peut voir les arguments des zététiciens de 
l'époque pour justifier la logique du tiers exclu et les réponses qui ont été apportées . 

prx


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