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Pour ceux qui seraient éventuellement intéressés par les origines 
terriennes de la logique tétravalente :

En recherchant comment le Mahayana ou Grand Véhicule avait été une 
révolution dans le bouddhisme avec la promotion de la logique 
tétravalente par Nagarjuna, le fondateur de l'école Madhyamika (Ecole du 
milieu) qui s'est développée entre les 2ème et 4ème siècles de notre 
ère, je suis retourné aux écrits primitifs du bouddhisme pour voir si 
cette révolution était un retour aux sources ( donc à des sources 
pré-socratiques, avant le contact avec les descendants orientalisés - 
tout en restant pétris de culture grecque - des généraux d’Alexandre le 
Grand) .

Un des textes les plus intéressant est le “Discours sur la mise en 
mouvement de la Roue de la Loi “ (à partir d’un texte traduit du Pali) 
qui suit directement le récit de l’illumination du Bouddha .

L’histoire du Bouddha raconte comment, avant l’illumination, il était 
écartelé dans la dualité entre deux pôles :
- celui des passions stigmatisant l’action sans retenue, déchaînée ;
- celui de la rétention extrême des pires mortifications où sa peau 
devient noire à force de privations de toutes sortes .

Vous voyez qu’il s’agit des deux pôles dialectiques du psychisme : 
action/inhibition

Il s’en sort par le “Sentier du milieu” . Il est qualifié d’octuple car 
deux fois dédoublé comme je vous l’avais montré sur les dessins de 
mandala, selon une optique fractale . Mais l’argumentaire a bien quatre 
pôles à l’origine qui permettent de sortir de la dualité écrasante : 
deux pôles d’action, deux pôles d’inhibition . Il ya dédoublement de 
chacun des deux pôles originaux .

1 ) La vérité de la douleur : le contact avec les choses déplaisantes 
est douloureux et même le contact avec les choses plaisantes l’est aussi 
puisque l’arrêt de celui-ci amène au déplaisir ; exister et non-exister 
amène toujours à la douleur . (AIOOYAA)

2 ) La vérité de la cessation de la douleur : c’est le “détachement” par 
l’abandon du désir = c’est la réaction de stupeur émotionnelle visant à 
mettre l’organisme à l’abri du danger et de la douleur - à la limite, 
c’est l’évanouissement (AIOOYA AMMIE) - on voit que ce détachement est 
émotionnel, par une réaction immédiate : y’en a marre de souffrir .

3 ) La vérité de la cause de la douleur : désirer la passion d’exister 
et de non-exister amène la douleur . C’est le vouloir être passionné, le 
sujet qui désire la passion et qui a faux, qui se retient de 
l’élimination du problème de la douleur - on voit que cette inhibition 
est plus construite, plus réfléchie qua la précédente (AIOOYEEDOO) : 
pourquoi, diable, me retiens-je d'arrêter de souffrir .

4 ) Le sentier qui mène à la cessation de la douleur : c’est le Sentier 
octuple, le Sentier du milieu qui mène à la méditation et à l’éveil , à 
la fois existant et non-existant , éliminant la douleur (AIOOYAU) : 
j'élimine la douleur .

On entre dans ce schéma par l’action d’appropriation, on en ressort par 
l’action d’élimination (après être passé dans les inhibitions émotives 
puis cognitives) ; mais comme cette action d’élimination est un “but”, à 
savoir une recherche de l’éveil, on se retrouve par là à regagner 
l’action d’appropriation ( s'approprier l'éveil) et on repart pour un 
tour .

Le schéma récapitulatif :

action d’ appropriation douloureuse => inhibition affective ( 
détachement ) => réflexion cognitive sur la rétention exagérée => 
élimination du problème de la douleur par l’action méditative => retour 
à l’action d’appropriation par là-même etc.

Donc on voit bien qu’il s’agit d’un maniement de la logique tétravalente 
appliquée par le Bouddha (500 ans avant J.C.) à un problème particulier, 
celui de la douleur .

Cette démarche tétravalente est bien comprise, dès le début, comme une 
réponse à la dialectique de la mortification et des passions que nous 
connaissons comme dialectique aristotélicienne ; cette dernière entraîne 
le “progrès” puisqu’il faut toujours essayer d’avoir plus de plaisir 
d’exister que de pénibilité de la douleur donc il nous faut (par un 
déchaînement surmoïque, un DEVOIR impératif) améliorer sans cesse nos 
conditions d’existence en suivant les préceptes du marquis de Sade qui 
reste un des plus grands moralistes aristotéliciens = ne pas transiger, 
jamais, en aucune façon, sur son désir .

prx


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