[DIVERS] Re: structures sociales

[laurence <lmbash@wanadoo.fr>]

> Vu leur modèle de l'univers, notamment concernant la conscience
> collective, ce n'est pas si étonnant. Avec ce modèle, il est évident
> qu'un comportement antisocial d'un individu fait mal à tout le monde (à
> travers la diffusion par la conscience collective), y compris le
> malfaiteur lui-même. L'harmonie sociale a donc une toute autre
> importance pour eux que pour nous, d'autant plus que notre modèle du
> monde actuel contient comme élement important la compétition dans la
> théorie de l'évolution.

Drôle, j'ai envoyé le lien vers l'article sur la quatrième position qui 
justement décrit un tel processus de prise de conscience du système qui nous 
englobe. Je vais rechercher et envoyer l'article remarquable de David Bohm 
sur le dialogue, où il explique un concept similaire.

En fait j'avais en tête en écrivant l'autre email quelque chose de bien plus 
concret et bien documenté sur notre astre froid carré en cette année 2005 : 
les besoins réels essentiels de tout être humain depuis la naissance jusqu'à 
la vieillesse. Il est urgent de différencier besoins réels de faux besoins, 
tous ces déplacements induits par des désordres psychiques qu'on nomme 
névrose et psychose. Par exemple si un homme a un besoin compulsif impératif 
d'être l'homme le plus riche du monde quelqu'en soient les conséquences, 
est-ce un besoin fondamental chez lui ou bien une forme de maladie mentale 
induite par une déficience de l'identité? Je suis tentée de répondre 
positivement à la deuxième proposition, hélas notre culture actuelle 
plébiscite la première réponse et fait de ces êtres nos héros modernes.... 
Nous sommes là face à une pathologie sociale dont le coût collectif est 
gigantesque y compris pour les générations futures....etc*....

*= de nombreux autres exemples possibles permettant de mieux documenter la 
différence fondamentale entre besoin réel et besoin pathologique.

A partir de l'énumération claire et précise de ces besoins essentiels partagés 
par tous les humains, on peut construire une matrice d'inputs-outputs et 
ainsi générer des modèles théoriques permettant de mesurer la compatibilité 
avec l'état de nos connaissances actuelles, les ressources disponibles, 
etc...  C'est cela que j'appelle un modèle rationnel, ce qui n'exclut en rien 
le respect absolu de nos valeurs fondamentales, ces dernières faisant partie 
des données de départ.
>
> La question que je me pose (et qui est peut-être adressé dans les
> lettres que je n'ai pas encore lues) et la suivante: Comment se passent
> les changements d'attitude dans la conscience collective? Eux aussi ils
> ont eu des périodes de violence, alors qu'est-ce qui a mené à la
> situation actuelle? Peut-être la découverte même de la conscience
> collective?

Question que je me pose aussi. Y a-t-il un passage d'apprentissage nécessaire?
>
> Personnellement, je trouve l'idée de la conscience collective assez
> attractive (mais en tant que scientifique je fais attention à ne pas en
> conclure qu'elle est "vraie") parce que par ce moyen chacun peut agir
> pour améliorer l'avenir de l'humanité, même ceux qui n'ont pas les
> moyens materiels qui donnent le pouvoir sur Terre. Mais il me semble
> que cette idée n'est pas nouvelle non plus: quelques cultures
> asiatiques prévoient la possibilité d'influencer le monde par la
> meditation ou la musique, et chez nous (le christianisme) il y a bien
> sûr la prière comme moyen à la portée de tous les croyants (dont je ne
> fais pas partie).

Tout à fait. mais même en de ça de cette dimension collective déjà proposée 
chez nous par Jung et sûrement documentée dans d'autres cultures, à coup sûr 
chez les améridiens et certains peuples d'Afrique, la quatrième position 
perceptive a multiples applications tout à fait concrète à petite et moyenne 
échelle, en fait dès que quelques humains constituent un groupe avec un 
objectif commun.

L'individualisme ou culte de soi poussé à son extrême tel qu'on le vit 
aujourd'hui ressemble tant à une forme de désespoir muet auto-destructif, un 
suicide avec spasmes violents et pulsions de destruction ressemblant trop à 
de la souffrance mutée en violence aveugle, un flot d'énergie sans direction 
devenu chaotique et imprévisible. Ce qui me frappe si souvent face à 
l'actualité c'est ce côté mise en scène style avec hyperbole si semblable à 
certains délires psychotiques. Rappelez-vous le dernier film de Kubrick : 
Eyes wide shut.... prophétique comme tous les films de Kubrick.

Laurence
>
> Konrad.
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