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[DIVERS] jolies animations (bis)
Bonjour!
Notre JLS favori écrit au sujet du site de Gilles Lafrenière:
> oui, cela vaut la peine de prendre le temps de charger les animations
> et de lire des trucs de ce genre :
> « Le paradoxe suprême, c'est que tout se passe comme si l'éther
> n'existait pas, alors qu'en fait il n'existe rien d'autre. »
Belle phrase et jolies animations, en effet, malheureusement cette
hypothèse éthérée exige, comme toutes ses consoeurs utilisant les
ondes comme structure de base de la réalité, un éther (au bien un
espace-temps) continu, alors que depuis une centaine d'années, de
plus en plus d'observations nous donnent à penser que l'apparence
continue de l'espace-temps n'est qu'une approximation macroscopique
(une "vue-de-loin") d'un support réellement discontinu ("discret")
de la réalité.
Or sur un tel support discontinu, les ondes ne peuvent que faire
partie de l'approximation macroscopique.
En fait, et c'est une information que l'auteur de ces pages semble
ignorer (volontairement ou non?), la dualité onde-particule est tout
simplement une propriété de la structure topologique (duelle) de
l'espace-temps: le vecteur position (x, y, z, t) spécifie les
coordonnées d'un point dans ce système de coordonnées que nous
appelons usuellement l'espace-temps, alors que le vecteur quantité
de mouvement et énergie (px, py, pz, e) spécifie les coordonnées
d'un point dans ce système de coordonnées que les cristallographes
appellent l'espace réciproque.
Ces deux systèmes de coordonnées ne sont ni superposables, ni
dissociables.
Le premier (espace-temps) est un système essentiellement *local*
(en fait, il donne son sens au mot "local"), alors que le second
(espace réciproque) est un système essentiellement *non-local*.
La fonction qui projette d'un système à l'autre et retour (c-à-d:
la transformée de Fourier et son inverse) décrit bien les propriétés
topologiques de cette dualité de systèmes: au plus une région est
réduite dans un système, au plus sa projection dans l'autre système
est étendue - c'est ce qu'exprime la fameuse équation d'incertitude
d'Heisenberg: réduire l'incertitude (le "flou" ou l'imprécision)
de la position d'une particule, c'est augmenter l'incertitude (le
"flou" ou 'imprécision) de sa quantité de mouvement, de son énergie.
Et de fait, ce que nous prenons pour une particule dans notre
espace-temps usuel est représenté par une onde dans l'espace
réciproque, alors que ce que nous prenons pour une onde dans
notre espace-temps usuel est représenté par une particule dans
l'espace réciproque. Bizarre, cette "réalité", non ?
Assez étrangement, toutes les interactions entre les particules
comme entre les ondes se comportent mathématiquement comme si
elles avaient lieu dans l'espace réciproque (le second système),
alors que nous ne sommes habitués qu'aux phénomènes macroscopiques,
lesquels nous semblent tous avoir lieu dans l'espace-temps usuel
(le premier système).
Et pourtant !
Même la gravitation (qui lie des corps très macroscopiques comme les
planètes ou les étoiles à des distances tout aussi macroscopiques)
s'avère être un phénomène essentiellement non-local et donc se
comporter mathématiquement comme si elle avait lieu dans l'espace
réciproque... Pour arriver à la décrire en termes d'espace-temps
usuel, Albert Einstein a dû modifier fondamentalement les propriétés
de cet espace-temps (qui n'est pourtant qu'une convention pratique)
au point d'en faire quelque chose de complètement unusuel...
En "géométrisant" la gravitation, il a réussi à transformer (mais
seulement pour l'interaction gravitationnelle) le système duel de
coordonnées (espace-temps usuel + espace réciproque) en un système
de coordonnées non-euclidien (espace courbe) dont la courbure dépend
du contenu (c-à-d: que les coordonnées dépendent du contenu)...
Je ne suis pas certain que cet espace riemannien soit plus facile à
utiliser que le duel (espace-temps usuel + espace réciproque) qui
reste utilisé ailleurs en physique...
L'ennui, c'est que nous n'avons pas de meilleure description de la
gravitation que celle d'Einstein, bien que nous utilisions toujours
le système duel (espace-temps usuel + espace réciproque) ou une de
ses variantes (p.ex.: le système position, vitesse, masse) pour tous
nos calculs de trajectoire, y compris les trajectoires relativistes.
Et pour couronner les tout, voilà-t-y pas que nos visiteurs viennent
nous expliquer qu'ils utilisent un modèle d'univers formé d'entités
discrètes (pré-géométriques) ayant des coordonnées angulaires (c-à-d:
une orientation) variant discrètement et que nous interprétons (ou
percevons ?) différemment selon notre propre orientation dans ce
système de coordonnées angulaires... En prime, ce modèle décrit un
multivers formé de paires d'univers plutôt qu'un seul univers...
Je vois difficilement comment concilier un tel modèle, ressemblant
plus à un gigantesque automate cellulaire (à la facon du jeu "Life"
de Conway) qu'à ce que nous avons l'habitude de comprendre comme un
espace, avec l'idée d'un univers formé seulement d'ondes à la facon
des Lafrenière...
N'empêche que ce sont de très jolies animations...
Amitiés,
Norman.
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